Migration vers le cloud : 6 étapes à suivre pour réussir

Solution de flexibilité de plus en plus incontournable, le cloud est sans aucun doute un allié de la performance en entreprise. Pour vos projets Data et IA, envisager une migration revient à booster vos services en tirant parti d’un système collaboratif, agile et sécurisé.

Encore faut-il avoir une vision claire des enjeux du move to cloud et entamer les bonnes démarches pour une transition réussie. Spécifications techniques, cartographie de l’environnement d’entreprise, implication des équipes, suivi de KPI… Voici 6 étapes à suivre pour réussir votre migration vers le cloud.

1. Comprendre les impacts du move to cloud

Connaître les spécificités du cloud

Avant la migration vers le cloud, il est nécessaire d’avoir une vision juste et claire des possibilités qui existent. Comme pour toute technologie, une compréhension approfondie des spécificités, avantages et inconvénients permet de choisir ce qui convient le mieux aux besoins de votre organisation. En bref, sachez qu’il existe 4 types de cloud : 

  • Le cloud public : il s’agit d’un environnement cloud fonctionnant à partir d’une infrastructure informatique dont vous n’êtes pas propriétaire. Le fournisseur (AWS, Google, Microsoft Azure, IBM…) donne accès à un stockage et des services partagés avec plusieurs utilisateurs et entités.
  • Le cloud privé : le cloud est dit “privé” lorsque son infrastructure informatique est spécifique à un client, avec un accès isolé. Il peut être géré techniquement par un fournisseur distant et peut même s’intégrer dans un autre cloud, comme service dédié à un pôle spécifique de l’entreprise (la comptabilité par exemple).
  • Le cloud hybride : comme son nom l’indique, le cloud hybride est le résultat d’une infrastructure informatique composée de plusieurs types de cloud (privé et/ou public). L’objectif est de combiner les avantages des deux types de cloud ci-dessus, en les faisant fonctionner ensemble via des réseaux et accès communs.
  • Le multicloud : à la différence du cloud hybride, le multicloud renvoie à une utilisation séparée de plusieurs types de clouds privés ou publics. L’entreprise bénéficie des services de plusieurs fournisseurs, sans qu’ils ne soient connectés.

Prendre en compte les enjeux d’une migration

La migration vers le cloud implique une véritable stratégie de conduite du changement et de transformation de l’entreprise. Processus de travail, technologies utilisées, compétences requises… C’est l’ensemble de l’organisation qui est concerné. Il est donc essentiel d’obtenir l’adhésion des parties prenantes, et de composer une équipe projet aux profils variés pour mener à bien cette transition. Un cadre de gouvernance doit également être établi pour assurer une gestion efficace du projet. L’implication active des équipes et des dirigeants est essentielle pour assurer le succès de la migration. Formation et accompagnement tout au long du processus font toute la différence, tout comme la définition en amont d’une stratégie claire, alignée avec vos objectifs, pour maximiser les avantages du move to cloud.

La compréhension des coûts liés à la migration vers le cloud est également cruciale. Il est important de calculer à la fois le retour sur investissement (ROI) et le coût total de possession (TCO) pour évaluer les avantages financiers de l’opération. Cela implique de comparer les coûts avec la technologie en place ou à venir afin de prendre une décision éclairée – en ayant en tête que les coûts associés à une solution ancienne peuvent différer de ceux liés au cloud.

2. Faire l’état des lieux de son environnement

La réussite d’une migration vers le cloud en dépend intégralement : réaliser un état des lieux de l’environnement informatique de l’entreprise. Cela implique de vous poser les bonnes questions, de cartographier l’existant et de dresser la liste de vos besoins et attentes. Il est important d’avoir une visibilité complète de votre architecture, y compris les infrastructures réseau, la data clé, les applications et les services utilisés.

Une fois que vous disposez d’une vision claire vous pouvez déterminer les bons candidats à la migration vers le cloud. Car tout votre environnement n’est pas forcément concerné et n’en bénéficiera pas obligatoirement. Il peut s’agir de services spécifiques, de modèles d’exploitation de données ou d’applications dédiées à un pôle de l’entreprise. Cette étape permet de prioriser les éléments à migrer en fonction de leur criticité et de leur compatibilité avec le cloud.

En parallèle, pensez à mettre en place des indicateurs clés de performance (KPI) qui mesureront la réussite de la migration, ainsi que les outils de monitoring et les notifications en temps réel nécessaires pour assurer une surveillance continue et proactive de l’environnement cloud. Ces KPI peuvent inclure des mesures telles que la disponibilité des services, les temps de réponse, la sécurité des données, etc.

3. Choisir les bons partenaires

Comme pour tout projet d’entreprise, il est primordial de vous entourer des bonnes personnes pour mener à bien vos objectifs. Dans le cadre d’une migration vers le cloud, compter sur un expert du sujet est essentiel, car il est en mesure de réaliser une étude comparative des offres disponibles sur le marché et de trouver une réponse adaptée aux besoins spécifiques de votre structure. Il ne s’agit pas seulement d’une approche d’architecture, mais également d’une contextualisation de cette architecture en fonction des besoins et du contexte de l’entreprise.

De la même façon, avant de sélectionner un fournisseur cloud, vous devez vous reposer sur des critères de choix : 

  • L’interopérabilité : facteur clé pour que la solution cloud puisse s’intégrer facilement avec les systèmes et applications existants ;
  • La flexibilité : pour pouvoir ajuster les ressources et les services en fonction des besoins fluctuants de l’entreprise ;
  • La sécurité : des mesures solides et éprouvées pour protéger les données sensibles de l’entreprise ; 
  • Le niveau de service (SLA) : à évaluer afin de s’assurer que les performances et la disponibilité répondent à vos exigences ;
  • L’accès à une assistance technique de qualité : un support réactif et compétent quelle que soit la problématique posée ; 
  • La pérennité du fournisseur cloud : afin d’éviter tout risque de discontinuité ou d’interruption des services ;
  • Le suivi du cycle de vie des applications et de la plateforme : pour garantir la mise à jour et éventuels correctifs nécessaires de façon proactive…

Vous faire accompagner d’un partenaire expert du move to cloud est une garantie de sélectionner une solution en cohérence avec vos besoins et vos enjeux.

4. Migrer progressivement ses données et services

L’aspect “progressif” de l’étape est crucial. Vous devez planifier la migration vers le cloud en définissant des délais et en posant les bases nécessaires. Cela implique de cartographier les dépendances entre chaque application et service, afin de comprendre les interactions et les connexions entre eux. Encore une fois, une vision complète de votre environnement est incontournable. 

En procédant par paliers, vous évitez ainsi l’effet « big bang » où tous les services sont migrés simultanément. Cette approche permet de minimiser les risques et les perturbations potentielles, car elle permet de valider les fonctionnalités qualifiées lors de la phase de design. Il est donc judicieux de commencer par un proof of concept (POC) ou un minimum viable product (MVP) pour tester et valider les fonctionnalités clés. Cette approche progressive permet également d’identifier et de résoudre rapidement les problèmes potentiels, car ils sont détectés à petite échelle. Cela permet d’ajuster et d’améliorer le processus de migration au fur et à mesure, en tirant parti des retours d’expérience Votre objectif doit être de garantir une transition en douceur.

5. Accompagner les utilisateurs

Cette transition en douceur dépend aussi de l’accompagnement offert aux utilisateurs dans la migration vers le cloud. L’implication de l’ensemble des collaborateurs, y compris des dirigeants de l’entreprise, dans le processus conditionne la réussite. Ainsi une acculturation au cloud est nécessaire afin de sensibiliser aux avantages et aux enjeux de la transformation.

La communication en amont joue un rôle clé dans cet accompagnement. Il est primordial de prendre en compte les réticences et les craintes des utilisateurs face à ce changement. En faisant preuve de pédagogie, en expliquant les bénéfices du cloud et en répondant aux interrogations, vous rassurez et faites participer activement au projet.

En amont comme en aval, la formation et le suivi des collaborateurs, de façon régulière, permettent d’assurer la maîtrise des nouveaux outils et services dans le cloud. C’est aussi le moyen d’adresser directement les éventuelles difficultés rencontrées et d’apporter un soutien personnalisé. N’oubliez pas que la formation continue est un élément clé pour pérenniser la réussite de la migration vers le cloud. Les technologies évoluent rapidement, il est donc essentiel de former régulièrement les utilisateurs aux nouvelles fonctionnalités et aux meilleures pratiques du cloud. Cela permet de maximiser l’efficacité des équipes, d’exploiter pleinement les avantages du cloud et de rester à jour avec les dernières innovations.

6. Surveiller et analyser après la migration

C’est le moment de mesurer la réussite du move to cloud à travers le suivi des indicateurs clés de performance (KPI) que vous avez d’ores et déjà mis en place. Vous pouvez vérifier si les objectifs fixés ont été atteints et ajuster les actions si nécessaire. En parallèle, il est essentiel de s’assurer du bon fonctionnement des applications en place dans le cloud, en surveillant leur performance, leur disponibilité et leur sécurité. Cela permet de détecter rapidement les problèmes et de les résoudre pour garantir une expérience utilisateur optimale.

L’ajustement des paramètres permettra d’optimiser les performances et les coûts liés à la migration vers le cloud. Il peut s’agir de revoir la mémoire allouée aux applications, d’ajuster le stockage en fonction des besoins réels ou encore d’optimiser la configuration des ressources cloud. Cette surveillance continue et ces ajustements permettent d’optimiser l’utilisation des services cloud et de garantir le retour sur investissement attendu.